À l'occasion du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil, Les Aventuriers d'Ailleurs réservent une belle surprise à leurs lectrices et lecteurs : la disponibilité en avant-première de l'album La Princesse d'Hazelwood ainsi que des séances de dédicaces assurées par son autrice, Arianna Calabretta.
Mais comment cette artiste italienne s'est retrouvée à magnifier le folklore irlandais en scénarisant et dessinant une bande dessinée aussi touchante que magique ? Réponses dans notre interview.
Comment vous est venue l'idée de cette histoire ?
Tout est venu en discutant avec deux amis : nous nous sommes imaginé une petite scène nous représentant dans une prairie en fleurs. Le narrateur était le renard, l’autre fille Val et moi, Erinn, une amoureuse de la nature. L’idée initiale était donc de dépeindre notre amitié à travers une histoire en bande dessinée. Dix ans se sont écoulés depuis et le scénario a bien évolué, mais malgré ça, les personnages de Val et Erinn sont restés fidèles à ce que l’on s’était imaginé !
Tout est venu en discutant avec deux amis : nous nous sommes imaginé une petite scène nous représentant dans une prairie en fleurs. Le narrateur était le renard, l’autre fille Val et moi, Erinn, une amoureuse de la nature. L’idée initiale était donc de dépeindre notre amitié à travers une histoire en bande dessinée. Dix ans se sont écoulés depuis et le scénario a bien évolué, mais malgré ça, les personnages de Val et Erinn sont restés fidèles à ce que l’on s’était imaginé !
De quelle(s) légende(s) irlandaise(s) vous êtes-vous inspirée ?
J’ai surtout puisé dans mes lectures sur la culture celtique, à partir desquelles j’ai créé une histoire basée sur des éléments typiquement irlandais ! Parmi eux, la figure du corbeau m’a beaucoup inspirée : selon les Celtes, elle représente Morrigan et Cathubodua, déesses de la guerre, du massacre et du destin.
Dans La princesse d’Hazelwood, le corbeau est l’ennemi qui détient le pouvoir des ténèbres… Je fais également référence aux runes celtiques et au chant, très importants dans la culture irlandaise. Quant aux étendues verdoyantes que j’ai dessinées au long de l’album, elles ne sont pas sans rappeler les vastes steppes du pays !
On retrouve aussi des figures de la mythologie galloise ?
Tout à fait ! La mythologie galloise m’a inspiré les deux personnages du conte au tout début de la BD : la déesse Cerridwen, belle et lumineuse, la fameuse princesse oubliée et Morbran, laid et sombre, (du gallois môr : “mer”, et brân : “corbeau”), le prince déchu.
La Princesse d'Hazelwood, c'est une aventure magique mais aussi l'histoire d'un deuil. Quel est le lien entre ces deux thèmes ?
Je pense que c’est la famille : le lien fort qui unit Erinn, Val et leur père est ce qui les pousse à faire certains choix et certaines actions, qu’ils soient négatifs ou positifs. La famille est vraiment le moteur qui guide mes personnages à accomplir leur destinée.
Ce qui amène aussi un thème sous-jacent : l’exclusion, ou le sentiment de marginalité. Erinn et le “méchant” de l’histoire en sont les principaux représentants. Au cours du livre, tous deux se sentent, à des degrés différents, étrangers au monde dans lequel ils vivent et, d’une certaine manière, rejetés. La seule chose qui puisse les guérir est la famille, l’amour inconditionnel et la compréhension de leurs proches.
Quel est le message du livre ?
Ne réprimez pas ce que vous êtes, acceptez-vous et aimez-vous, car si vous ne le faites pas, vous ne ferez que créer de la frustration et de l’obscurité en vous.
Passionnant, n'est-ce pas ? Si vous souhaitez découvrir La Princesse d'Hazelwood en avant-première et de vous le faire dédicacer ou si vous avez encore des questions, Arianna Calabretta vous attendra sur notre stand (J5) à Montreuil :